Oui, nous avons été dans la joie de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris la semaine passée : je dis bien nous car je suis loin d’être le seul à partager ce beau sentiment, ce bel état de l’âme. Cette joie profonde, grave et lumineuse qui nous a saisi en regardant les cérémonies du samedi soir et du dimanche matin à la télévision. Merci au service public de nous avoir fait vivre en direct tout cela. Joie, après ce jour et ces images terribles d’avril 2019, avec Notre-Dame en flammes et menacée de destruction totale, joie donc mêlée de reconnaissance pour les pompiers qui l’ont sauvée et ont été justement honorés le week-end dernier ; joie mêlée de fierté à l’égard de cette multitude d’artisans, artistes anonymes, qui ont restauré, reconstruit ce joyau, ce chef d’œuvre qu’est Notre-Dame. Joie donc de la beauté, de la splendeur retrouvée ; joie de voir tous ces visages joyeux dans l’assistance, et en particulier ceux des prêtres et évêques, et plus encore ceux des jeunes chanteurs de la chorale. Joie aussi et surtout, au-delà des chants, de la force des rites qui nous ont plongés dans une plénitude temporelle et spirituelle.