
Cinquante ans de douleurs et de souffrance Le Billet d'humeur
D’ordinaire gai et joyeux, je dois avouer ici une douleur lancinante qui ne me quitte pas depuis longtemps. En effet c’était à l’automne 1974. J’arrivais à la ville pour mes études supérieures et quittais ma campagne, où j’avais reçu dans l’enseignement public et laïc une belle instruction et éducation humanistes, incitant au respect, à la compassion à l’égard des petits et des victimes, au bon sens du refus de la violence perpétrée contre eux … et voici que je tombe sur les débats passionnés sur l’avortement. Je n’ai jamais compris comment on pouvait être pour … pour la mort d’enfants innocents. Je ne méconnais pas certains drames. Mais je ne comprends toujours pas. Je n’ai pas compris pourquoi certains invoquaient des arguments religieux pour défendre la vie et refuser l’avortement. Je continue de penser que la simple morale naturelle, le bon sens humain et humaniste suffit pour refuser l’avortement. Aujourd’hui père de famille et grand-père, professeur professant devant des jeunes nés après 1975, donc des survivants du grand massacre, je suis encore plus convaincu que l’avortement est un mal destructeur.