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La première fumée noire s’est élevée hier soir à 21h au-dessus de la Chapelle Sixtine, marquant le début d’un conclave historique qui tient le monde en haleine. Après une journée empreinte de solennité, les 133 cardinaux électeurs se retrouvent ce matin pour poursuivre leur mission : élire le successeur du pape François.
« Extra omnes » – tous dehors. Ces mots latins ont résonné hier dans la Chapelle Sixtine, scellant le début du conclave. Le père Guillaume le Floc’h, ancien recteur de l’église Saint-Yves des Bretons à Rome, décrit l’atmosphère unique qui règne : « C’est une ambiance à la fois d’une grande densité spirituelle, on sent vraiment une intensité de prière, d’attente, d’espérance, de foi. »
La procession des cardinaux vêtus de rouge, leur serment solennel main posée sur l’Évangile, puis la fermeture des portes à 17h45 ont marqué les esprits des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre. Malgré trois heures d’attente, ils sont restés pour observer ces volutes sombres qui prolongent le suspense.
Denis Pelletier, historien et sociologue des religions, analyse les enjeux : « Le principal défi institutionnel, c’est de faire fonctionner de manière harmonieuse un monde qui est aussi divers. C’est un gouvernement à l’échelle du monde. »
La question de la gouvernance de l’Église, la gestion des scandales, mais aussi le positionnement face aux défis géopolitiques actuels constituent autant de challenges pour le futur pontife. « Le prochain pape devra se situer face à un monde en profonde mutation », souligne l’expert.
Yves Chiron, biographe de plusieurs papes, nous plonge dans l’organisation méticuleuse de ces journées : « Chaque cardinal trouve sur sa table trois choses essentielles : la constitution qui réglemente le conclave, l’ordre liturgique, et des feuilles avec le nom de tous les cardinaux pour noter les résultats des votes. »
Les scrutins s’organisent selon un rituel précis, entre temps de prière, votes et moments de réflexion. La fumée blanche tant attendue ne pourra s’élever qu’une fois qu’un cardinal aura obtenu les deux tiers des voix nécessaires.
« On sent ici à Rome un intérêt plus que jamais présent pour ce conclave », note notre envoyé spécial Clara Bert. La via della Conciliazione était noire de monde hier, du jamais vu pour une première fumée selon les observateurs les plus expérimentés.
> Pour suivre en direct ce moment historique, retrouvez notre édition spéciale dès 10h15 sur Radio Fidélité, en DAB+ et sur notre site internet.
Écrit par: Simon Marty