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De Mozart à Schubert, en passant par les salons viennois du XIXe siècle, la 31e édition de la Folle Journée de Nantes nous plonge dans l’effervescence musicale de la capitale autrichienne. Entre concerts intimistes et grandes formations, l’événement fait dialoguer les époques et les styles, révélant la richesse d’un héritage toujours vivant.
« Ce que je trouve formidable dans la Folle Journée, c’est cette façon dont les enfants vivent la musique », témoigne Anne Lépine, journaliste culturelle. « Il y a un trop-plein d’émotions qui s’exprime spontanément. » Cette année encore, les salles fourmillent de jeunes spectateurs, bouleversant les codes traditionnels du concert classique. Une fraîcheur qui séduit également les artistes, comme la guitariste Gaëlle Solal : « C’est inspirant de voir cette nouvelle génération qui ose, qui se permet d’explorer de nouvelles voies. »
« À l’époque de Schubert, la musique se vivait dans l’intimité des appartements », explique Gaëlle Solal. « On se retrouvait entre amis, on jouait, on récitait de la poésie, parfois jusqu’à deux ou trois heures du matin. » Son programme « Une Schubertiade » fait revivre ces soirées où la musique se mêlait à la convivialité. « La guitare était l’instrument de l’intime par excellence, celui qu’on serre contre son cœur », poursuit-elle.
Thierry Geffrotin, musicologue, souligne l’importance de ces cercles musicaux : « Vienne était une ville où on aimait le divertissement sous toutes ses formes. La musique faisait partie intégrante de la vie sociale, des familles modestes jusqu’aux empereurs. »
L’édition 2024 révèle aussi des parcours extraordinaires, comme celui de Soni Siecinski. Né avec une malformation de la main gauche, ce violoncelliste de 23 ans joue sur un instrument spécialement conçu pour lui. « Il a fallu plus de dix ans de recherches et l’intervention de cinq luthiers pour créer cet instrument », raconte-t-il. Une belle illustration de la façon dont la tradition musicale continue d’évoluer et de s’adapter.
La Folle Journée, c’est aussi un lieu d’échange et de transmission. Victor Julien Laferrière, chef d’orchestre de l’ensemble Consuelo, insiste sur l’importance de ces moments : « Il ne s’agit pas seulement de jouer, mais de créer du lien, de faire comprendre la musique autrement. »
Pour découvrir ou redécouvrir ces moments privilégiés, rendez-vous jusqu’à dimanche à la Cité des Congrès de Nantes. Les concerts sont également disponibles en replay sur le site de Radio Fidélité.
Écrit par: Simon Marty
Un point de vu sur le monde qui nous entoure, les faits de société... Le monde bouge tellement vite qu'il est important de pouvoir porter un regard qui nécessite de prendre du recul. La fenêtre est l'ouverture au monde. Elle peut être ouverte, fermée, masquée par des volets ou des rideaux... Mais celle d'Etienne, est grande ouverte.
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