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Claire Gibault : « La culture n’est pas qu’une question d’argent »

today30 janvier 2025 56

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Au cœur de la 31e édition de la Folle Journée de Nantes, Claire Gibault, chef d’orchestre du Paris Mozart Orchestra, n’a pas hésité à prendre position sur les récentes coupes budgétaires qui affectent le secteur culturel, particulièrement en région Pays de la Loire. Son message résonne avec force : la culture représente bien plus qu’une simple ligne comptable dans un budget.

« L’argent, ce n’est quand même pas tout dans la vie », affirme-t-elle avec conviction, avant de développer une réflexion plus large sur le rôle fondamental des arts dans notre société. Pour illustrer son propos, la chef d’orchestre s’appuie sur des expériences concrètes, notamment le travail mené par son orchestre avec l’hôpital psychiatrique de Bourges, soulignant que la santé mentale est devenue une cause nationale pour 2025.

Face aux restrictions budgétaires, Claire Gibault fait un parallèle inattendu avec le monde religieux, citant l’exemple d’un évêque américain s’adressant au président des États-Unis : « J’aimerais qu’il y ait un évêque français qui dise aux politiques qui prennent de telles décisions : au moins dites-le avec respect, ayez de la compassion pour les artistes que vous avez mis dans de grandes difficultés. »

Pour autant, la chef d’orchestre ne baisse pas les bras. Le Paris Mozart Orchestra, qu’elle dirige, s’adapte en s’appuyant principalement sur du mécénat privé. Elle trouve également des raisons d’espérer, notamment dans la désignation de Bourges comme capitale européenne de la culture 2028, un projet auquel elle a activement contribué aux côtés du maire. « C’est au moins un endroit en France où la culture ne sera pas attaquée », souligne-t-elle.

À travers son témoignage, Claire Gibault rappelle que la culture n’est pas un luxe superflu mais un élément essentiel dans la construction personnelle et le développement social. « Tout ce que l’art apporte dans la destinée humaine est extrêmement important », insiste-t-elle, démontrant par ses propos et son engagement que la culture reste, malgré les difficultés budgétaires, un puissant vecteur de transformation sociale et de développement humain.

Dans un contexte où les restrictions budgétaires touchent de nombreux secteurs culturels, la voix de Claire Gibault s’élève non seulement pour défendre le financement des arts, mais aussi pour rappeler leur rôle fondamental dans la construction d’une société plus humaine et plus inclusive.

Écrit par: Simon Marty

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