
Crise du logement chez les jeunes : Guillaume Garot, député PS de la Mayenne Radio Fidélité
Crise du logement étudiant : « On ne peut pas baisser les bras » affirme Guillaume Garot
La rentrée approche et avec elle, le casse-tête du logement étudiant refait surface. À Nantes, la situation est particulièrement tendue : plus de 67 000 étudiants se disputent à peine 5 000 lits en résidence universitaire. Une pénurie qui pousse certains à des solutions précaires, voire à renoncer à leurs études. Guillaume Garot, député de la Mayenne, était l’invité de Radio Fidélité pour décrypter cette crise et proposer des solutions concrètes.
Une situation qui s’aggrave d’année en année
« Du retard, du retard, du retard. » C’est par ces mots que Guillaume Garot résume la situation du logement étudiant. Avec seulement 6,32% des étudiants logés par le CROUS dans les Pays de la Loire, la région fait figure de mauvais élève. « Ce qui me navre, c’est que je vois de plus en plus d’étudiants en grande difficulté, en grande galère », déplore le député.
Face à cette pénurie, des solutions alternatives émergent, pas toujours dignes d’un pays développé : « On voit des solutions de camping aujourd’hui… Vous imaginez ? Du camping, des mobile-homes… Ce n’est pas l’idéal pour étudier dans de bonnes conditions. »
L’immobilisme régional pointé du doigt
Le député n’hésite pas à pointer la responsabilité de la Région Pays de la Loire, citant notamment l’exemple récent du Pouliguen : « Un projet de 21 logements à destination des saisonniers et des jeunes actifs a dû être abandonné faute de soutien régional. » Une situation d’autant plus regrettable que des solutions innovantes existent.
« Il y avait un programme très intéressant porté par l’Union régionale de l’habitat : l’hébergement temporaire chez l’habitant », explique Guillaume Garot. Ce dispositif permettait de mettre en relation des propriétaires disposant de chambres libres avec des étudiants, mais la subvention régionale a été supprimée.
Des solutions concrètes à portée de main
Pour le député, les priorités sont claires : « Il faut être capable d’investir pour soutenir la création de logements neufs et la rénovation de logements anciens. » Une approche qui nécessite une collaboration étroite entre tous les acteurs :
– L’État via le CROUS
– Les collectivités locales
– Les bailleurs sociaux
– La Région en soutien
« On ne peut pas vouloir plus d’étudiants – ce qui est une bonne chose – sans leur donner de bonnes conditions de réussite », insiste Guillaume Garot, appelant à une mobilisation générale.
Un message d’espoir malgré tout
Face aux étudiants qui pourraient renoncer à leurs études faute de logement, Guillaume Garot veut rester optimiste : « Je sais que ce n’est pas facile, mais je leur souhaite de pouvoir s’accrocher. Nous devons tout faire pour leur trouver des solutions. »
Le député mise notamment sur le renforcement du lien social : « On a tellement besoin de resserrer les liens entre les générations, d’être sur des idées de partage, de solidarité, d’entraide. C’est ça dont on a besoin aujourd’hui pour remettre notre société dans le bon sens. »
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Pour aller plus loin :
Retrouvez l’intégralité de l’entretien avec Guillaume Garot sur Radio Fidélité.
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