Oui, telle est la question. Et elle peut sembler idiote, voire absurde. En effet, je croyais naïvement que depuis Jules Ferry et sa loi libérale du 28 mars 1882 la situation était simple. En effet la loi prévoyait deux types d’écoles : d’un côté, une école publique, donc laïque et gratuite. Et de l’autre une école privée ou libre, donc non laïque, et très largement catholique, mais payante. Je suis professeur dans l’enseignement catholique depuis longtemps et j’avoue avoir prié en classe avec les élèves, en début de cours, sans problème, ni avec les élèves et les parents, et cela à la demande des Frères des Écoles Chrétiennes qui dirigeaient l’établissement. Or depuis quelques années, une offensive laïque et laïciste, animée par un fanatisme antichrétien d’un autre âge, s’en prend à l’enseignement catholique en voulant lui imposer une laïcité tatillonne et mesquine. C’est ainsi que le nouveau secrétaire général de l’enseignement catholique, Guillaume Prévost, a suscité un tollé en osant rappeler que l’enseignement catholique est catholique, qu’il s’inscrit dans la tradition de l’Évangile et du regard du Christ, avec deux citations frappantes. La première pour les professeurs, je cite : « Il faut redonner clairement à une enseignante le droit de faire une prière le matin avec ses élèves ».
Le billet d'humeur