Loin des préoccupations franco-françaises, souvent nombrilistes et dérisoires, loin de l’actualité obsédée par quelques rares sujets répétitifs et qui saturent l’espace médiatique, je voudrais élargir le regard vers des oubliés, dont on ne parle guère. Et d’abord revenir sur les drames multiples subis par des populations africaines – et pourquoi parle-t-on si peu de l’Afrique ? Le Soudan et le Darfour, déchirés par une guerre civile depuis 2023, frappés par violences, manque de nourriture et de services médicaux, avec 300 000 personnes assiégées à El-Fasher et touchées par le choléra. Le Tigré et ses 600 0000 morts entre 2020 et 2022, sans oublier les 120 000 femmes violées. Le viol comme arme de guerre et pas seulement en Ethiopie. Au Nigéria, plus de 3 100 chrétiens ont été tués pour leur foi au Nigeria en 2024. En Amérique latine, pas moins de 261 responsables religieux ont été expulsés du Nicaragua entre 2018 et 2025, sur ordre du gouvernement, dont le nonce et 4 évêques, sur 9 que compte le pays, plus 140 prêtres, 90 religieuses, une dizaine de séminaristes et trois diacres. Avec en plus la fermeture de 5.609 organisations à but non lucratif, dont 1.294 étaient religieuses. La répression a également touché la presse et ce sont ainsi cinquante-quatre médias qui ont été fermés. Ces mesures ont également touché les leaders évangéliques et les pasteurs.
Le billet d'humeur