TikTok vu par la Génération Z : entre opportunités et vigilance

Les réseaux sociaux façonnent notre quotidien, et TikTok s’est imposé comme le favori des adolescents. Avec plus d’un milliard d’utilisateurs actifs mensuels dans le monde, cette application chinoise soulève autant d’enthousiasme que d’inquiétudes. Pour mieux comprendre ce phénomène, Radio Fidélité a donné la parole à deux lycéennes nantaises de 17 ans, Louise et Anna, utilisatrices averties de la plateforme.

Une application qui redéfinit les codes du divertissement

« C’est une application qui permet de se divertir à travers des vidéos courtes, très liée à la musique », explique Louise. Si à l’origine TikTok était principalement centré sur la danse, son contenu s’est considérablement diversifié. « Maintenant, on peut faire jusqu’à 10 minutes de vidéo, mais la moyenne reste autour d’une minute », précise Anna.

Le secret de son succès ? Un algorithme ultra-personnalisé qui analyse les interactions des utilisateurs. « TikTok apprend de ce qu’on aime, commente ou partage pour nous proposer du contenu similaire », détaille Louise. Cette personnalisation poussée crée un fil d’actualité unique pour chaque utilisateur, le fameux « Pour toi ».

Des dangers réels qui appellent à la vigilance

Les deux lycéennes ne cachent pas les aspects problématiques de l’application. « Le cyber-harcèlement est très normalisé sur TikTok », alerte Anna. « Les commentaires peuvent être particulièrement violents, même sur des vidéos anodines. »

Louise pointe un autre danger : l’impact sur la concentration. « Comme ce sont des vidéos très courtes, notre cerveau s’habitue à ce format. Après, c’est plus difficile de se concentrer sur des contenus longs. » Les deux amies évoquent également le caractère addictif de l’application : « C’est très facile de passer des heures à scroller sans s’en rendre compte. »

Des opportunités insoupçonnées

Mais TikTok n’est pas qu’une source de divertissement. « J’ai commencé à vraiment lire grâce à TikTok », révèle Louise. « Mon premier vrai roman était ‘Crime et Châtiment’ de Dostoïevski, une recommandation que je n’aurais jamais eue autrement. »

L’application s’est même révélée précieuse pour les études. « Pour le bac de français, beaucoup de profs font des vidéos explicatives très utiles », témoigne Anna. « Ça nous aide à comprendre des notions complexes ou à découvrir des méthodes de travail qu’on n’apprend pas forcément à l’école. »

Une utilisation qui nécessite du recul

Si l’âge légal est fixé à 15 ans, les deux lycéennes reconnaissent la facilité de contourner cette restriction. « Il suffit de mentir sur sa date de naissance, il n’y a aucune vérification », admet Louise. Un constat qui souligne l’importance du contrôle parental et de l’éducation aux médias.

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– Durée : 52 minutes