Au cœur de Riaillé : une paroisse rurale entre tradition et renouveau

Entre l’Erdre et les forêts du pays d’Ancenis, la paroisse Nouvelle Alliance témoigne d’un catholicisme rural bien vivant. Le Tour des Clochers est allé à la rencontre de cette communauté dynamique, où traditions séculaires et initiatives contemporaines se mêlent harmonieusement.

« On ne dit pas la paroisse de Riaillé, mais la paroisse Riaillé-Saint-Mars-la-Jaille », précise d’emblée le père Jean-Marc Houssais, curé depuis 2019. Une nuance qui en dit long sur l’attention portée à l’équilibre entre les différents clochers de ce vaste territoire pastoral.

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Une vocation ancrée dans le terroir

Prêtre depuis 35 ans, le père Houssais incarne un sacerdoce profondément enraciné dans le monde rural. « Je suis d’un peuple et je consacre ma vie à ce peuple », confie-t-il avec simplicité. Son parcours l’a toujours maintenu en périphérie des grandes villes, par choix : « Être à 50 kilomètres [de Nantes], c’est déjà de la mission. »

Une communauté engagée dans son temps

La paroisse ne vit pas repliée sur elle-même. En témoigne l’engagement écologique porté par le label Église Verte. Marianne Fleury, membre active du groupe, explique : « Nous organisons des marches contées dans la nature, des clean-up days avec la commune… L’écologie intégrale fait partie de notre mission. »

L’accompagnement des familles endeuillées occupe également une place centrale. Marie-Odile Trochu, responsable des sépultures, souligne la dimension spirituelle de cet engagement : « On accompagne les gens là où ils en sont, comme Jésus avec les pèlerins d’Emmaüs. »

Un patrimoine vivant

L’histoire millénaire de Riaillé fascine. Stéphane Marchand, président de l’association Histoire et Patrimoine, évoque avec passion les 14 moulins qui bordaient jadis l’Erdre, l’église reconstruite quatre fois depuis 1500, ou encore cet étonnant « chêne aux clous » aux vertus réputées thérapeutiques.

André Rétière, maire de Riaillé, confirme l’attachement de la population à ce patrimoine : « L’église, c’est ici que se passait toute la vie de la commune. On ne peut pas gommer ces bâtiments-là. »

Solidarité et innovation sociale

La dimension sociale s’exprime notamment à travers Trocanton, une éco-recyclerie qui emploie 70 salariés dont 30 en insertion. « Notre mission allie préservation de l’environnement et création d’emplois », résume son directeur Arnaud Bourdeau.

Cette paroisse rurale démontre qu’il est possible de conjuguer fidélité aux racines et ouverture aux enjeux contemporains. Une synthèse qui fait écho aux mots du père Houssais : « L’espérance, c’est qu’il peut y avoir de l’humanité, de la lumière partout. »